Il existe désormais une autre forme de nostalgie, celle reliée à la perte sans même avoir à bouger de chez nous : la « Solastalgie ». Le philosophe environnemental australien, Glenn Albrecht, a développé ce concept pour parler de cet état qui décrit la détresse causée par la perte lente, mais chronique des paramètres familiers liés à l’environnement. « La souffrance de perdre ce qui nous entoure et où on se sent bien, un peu comme quand on quitte une maison pleine de souvenirs ».
Nous sommes nombreux, nombreuses à la ressentir sans en comprendre l’origine. C’est mon cas. Je navigue dans les eaux troubles du défaitisme, de la colère et de la culpabilité. Cette souffrance, il faudra apprendre à l’apprivoiser, à l’accepter. À en parler aussi. Et peut-être que de ces murmures naitra un sursaut de révolte nous donnant envie de livrer ainsi notre plus grande bataille; celle d’aimer et protéger ce monde malgré et grâce à tout. Nous le devons à nos enfants.
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