Par Ann Lévesque
J’aime le vert du gazon
La chlorophylle est un pigment si rassurant
On le veut dense et vigoureux ce gazon
Pour éviter ainsi toute forme de compétition
En le coupant, il reviendra certes en force
J’aime l’odeur vivifiante du gazon
Une senteur qui me rappelle encore ma tendre enfance
Renifler l’herbe coupée me réconforte
Mettre mon nez entre les brindilles
Sentir le sol qui le soutient, cette Terre qui nous habite
Saisir pour quelques instants les bondés du moment présent
J’aime me rouler dans le gazon
Ça fait du bien de rigoler de temps en temps
S’imprégner de la tête au pied de cette graminée
Un brin de diversité augmenterait certes l’expérience olfactive
Thym, verveine, achillée, il y a tant de possibilités
À quand un changement de paradigme pour honorer la biodiversité
J’aime socialiser sur le gazon
Ce lieu de retrouvailles qui invite à se recueillir ensemble
Pique-nique, cricket, frisbee, danse et cerf-volant
Cette aire engazonnée offre des possibilités multiples
Voir des gens se divertir autrement me fait sentir bien
Cher gazon, cher gazon
N.B. : ce texte a été écrit dans le cadre de l’atelier d’écriture géopoétique sur les parcs.
Votre commentaire